ASPCA

Publié le par ma vie de chien




Qui a tué Médor? Cette question, l'Université de Floride et l'Association américaine de prévention de la cruauté contre les animaux (ASPCA) pourront sans doute y répondre, les deux ayant annoncé leur intention d'ouvrir au printemps 2010 un programme de formation à l'analyse des scènes de crimes impliquant des animaux.

Pour ce projet qui devrait être le premier du genre dans une grande université américaine, les deux organisations veulent remédier à la pénurie de formations en expertise médico-légale animale. Les plaies d'un animal qui a combattu à mort sont, par exemple, des preuves mais seules quelques personnes sont assez qualifiées pour les exploiter efficacement afin de poursuivre les auteurs de crimes qui peuvent laisser des chiens ou des coqs affreusement mutilés.

"La résolution de crimes contre les animaux se fonde sur des preuves. Les victimes ne peuvent pas témoigner, donc je dois leur servir de porte-parole", résume Melinda Merck, la directrice du service vétérinaire médico-légal de l'ASPCA qui va enseigner dans cette nouvelle formation.

Le programme dispensera des cours de premier et de deuxième cycle et une formation continue pour les vétérinaires et toutes les personnes impliquées dans des enquêtes avec des victimes animales. Les enseignements devraient aussi porter sur l'entomologie médico-légale (étude des insectes présents dans les corps en décomposition) et l'analyse des traces de sang, des morsures et des scènes de crimes.

Melinda Merck a notamment conduit l'enquête visant le joueur de football américain Michael Vick qui purge actuellement une peine de 23 mois de prison pour avoir organisé des combats de chiens. Lors de son procès, il avait admis avoir aidé à tuer des pitbulls par électrocution, noyade ou pendaison après que l'experte de l'ASPCA l'eut prouvé grâce à l'analyse des cadavres des chiens.

Outre son expérience, Melinda Merck amène avec elle l'unité d'enquête médico-légale des crimes animaliers de l'ASPCA qui comprend des équipements scientifiques et un dispositif médical de prise en charge des animaux blessés.

"L'idée, c'est de réunir toutes les pièces du puzzle pour donner une vue d'ensemble au juge et aux jurés. Il n'y a pas une preuve qui fait tout basculer comme à la télévision. Il s'agit plutôt de multiples petits indices qui permettent de construire un dossier d'accusation écrasant et d'aboutir à des aveux", résume John Byrd, un expert en entomologie médico-légale.

Chaque année, l'ASPCA fait arrêter ou assigner à comparaître plus de 300 personnes et enquêtant sur plus de 5.000 dossiers qui vont de l'abandon à l'organisation de combats sanglants.

Publié dans COUP DE PATTE

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