Le chien reste le meilleur auxiliaire des gendarmes

Publié le par ma vie de chien


Les infos de Simon:

Depuis la Seconde guerre mondiale, le chien, qu'il soit berger allemand ou malinois, est le meilleur auxiliaire des gendarmes en France, et reste, malgré les progrès techniques, un moyen indispensable de localiser victimes d'avalanche ou billets de banques.

"La principale qualité d'un chien de gendarme, c'est d'être joueur. Le chien se fiche éperdument de ce qu'il cherche. Ce qu'il veut avant tout, c'est sa récompense", explique l'adjudant-chef Thierry Chaboud, du Groupement d'investigations cynophiles (GIC) de Bonneville, en Haute-Savoie.

Ce groupement est un des 500 GIC répartis sur le territoire français, héritiers d'une tradition qui perdure depuis l'introduction du chien dans la gendarmerie française en 1943, sous l'occupation allemande.

Les deux chiens dont l'adjudant-chef Chaboud est le maître, sur les quatre que compte le groupe, sont spécialisés dans la recherche de billets de banque, un aspect du métier moins connu que la recherche de victimes d'avalanche.

Ainsi, lors d'un exercice, trois liasses de billets sont cachées dans un gigantesque entrepôt. Les billets "sont des faux mais fabriqués par la Banque de France avec le même papier et les mêmes encres, comme quoi l'argent a une odeur", explique l'adjudant-chef.

Par trois fois, le chien Bali trouve les liasses, et le manifeste en tentant de défoncer la cache à coups de crocs. Par trois fois son maître le félicite, lui mettant dans la gueule son jouet préféré, un boudin de chiffon.

Même scénario pour Knack, son homologue spécialisé dans les drogues. Lui aussi trouve à plusieurs reprises des barrettes de résine de cannabis, y compris celle placée dans la poche d'un gendarme en civil.

Attila, troisième membre du groupe, est un chien de piste et doit retrouver la trace d'une personne. Il s'acquitte avec succès de sa mission, et Laurent Renaut, son maître, lui accorde aussi sa dose de félicitations et de caresses.

"Tous les chiens de gendarmerie, ainsi que leurs maîtres, passent par le centre de formation de Gramat, dans le Lot", explique Thierry Chaboud. Avant de travailler environ quatre heures par jour, et jamais d'affilée, assurent les gendarmes.

"Quand les chiens arrivent au centre de formation, ils ont à peu près un an et demi. Et leur formation dure de cinq à six semaines, selon les spécialités", ajoute Thierry Chaboud, insistant sur le fait que le chien possède une capacité olfactive "40 fois supérieure à celle de l'homme", irremplaçable par les techniques modernes.

"Ils peuvent coûter jusqu'à 2.000 euros" à l'achat, explique le capitaine Georges Lafargue. Selon lui, les forces de l'ordre américaines, qui écument le marché européen en quête de chiens de recherche, "ont largement contribué à faire monter les prix".

"Quand nous achetons un chien d'élevage, il a déjà un an et demi. La vie professionnelle d'un chien, s'arrête généralement à neuf ans. Il prend ensuite sa retraite et finit ses jours tranquillement, chez le maître de chien avec qui il a travaillé", conclut-il.

Publié dans LE CHIEN

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