Drame en pays du reblochon : un éleveur dépressif laisse périr son troupeau

Publié le par ma vie de chien

Un éleveur dépressif et en situation précaire a laissé mourir de faim son cheptel de 18 vaches, retrouvées en état de putréfaction en Haute-Savoie, un "cas isolé" néanmoins symptomatique du malaise des agriculteurs, a-t-on appris mardi de source judiciaire et syndicale.2b_1.jpg

Saisis par une voisine de l'éleveur se plaignant d'odeurs pestilentielles, deux inspecteurs de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) se sont rendus le 9 avril sur l'exploitation située aux Clefs, petite commune montagnarde en zone de production du reblochon, a expliqué à l'AFP Hélène Lavignac, directrice départementale.

Dans l'étable étaient enterrés 18 cadavres de vaches dans le fumier, qui ont été envoyés à l'équarissage lundi, a-t-elle précisé.

Non nourries depuis plusieurs semaines, les vaches sont mortes affamées, a précisé une source judiciaire confirmant une information du Dauphiné libéré.

Dépressif et en situation précaire, l'éleveur, un cinquantenaire qui n'a pas vraiment fourni d'explication, a été hospitalisé.

La DDPP va remettre son rapport au parquet d'Annecy, qui doit décider d'éventuelles poursuites contre l'éleveur notamment pour mauvais traitements à animaux, contravention passible d'une amende de 750 euros par bête.

En décembre dernier, lors d'un contrôle de routine de l'élevage, la DDPP avait déjà constaté l'état "très moyen" de ce cheptel et recommandé à l'éleveur de "nettoyer son étable et de nourrir plus régulièrement ses animaux", a précisé Mme Lavignac.

La situation "catastrophique" découverte le 9 avril a surpris les inspecteurs, aucun signe précurseur ne laissant présager une "dégradation aussi rapide", a assuré la responsable.

La DDPP exclut "tout risque sanitaire" l'éleveur ne produisant plus de reblochon depuis l'été dernier.

"C'est un cas isolé, une personne en dehors du système. Quand les agriculteurs ont des difficultés économiques, ils se serrent la ceinture pour nourrir leur troupeau", a souligné le président des JA de Haute-Savoie, Guillaume Burgat-Charvillon.

Mais il juge ce cas néanmoins "symptomatique des difficultés économiques, d'un malaise de la profession" qui touche tous les agriculteurs.

Publié dans A NOS DISPARUS

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C
<br /> <br /> c'est horrible ce qu'il c'est passé<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> je sais que c'est hors sujetmes peux tu m'envoyer ton image à<br /> <br /> <br /> lachachou@orange.fr<br /> <br /> <br /> stp je vien de perdre ma petite raiglyce, mon scottish, & cette image signifie beaucoup pour moi<br /> <br /> <br /> je te remercie<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> malheureusement j'ai déja vu ca plusieurs fois et meme a auvers sauf que la, le proprio n'était pas dépressif, j'ai fait intervir les services vétérinaires (je travail en mairie, ca aide) il y<br /> avait des chevaux dans un état déplorable, les pattes abimées par du fil barbéle, des escarres, et maigres, les animaux ont été saisis et le propriétaire condamné...<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Pauvre gars! il ne pourra pas payer les amendes, il n'a plus qu'à se suicider!<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Terrible...<br /> <br /> <br /> <br />
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Z
<br /> <br /> C'est arrivé dans ma campagne bretonne il y a 8 mois. Les services vétérinaires et les gendarmes étaient présents pour évacuer le cheptel. Il faut dire qu'avec la crise du lait, les éleveurs ne<br /> sont pas à la noce.<br /> <br /> <br /> Bizzzzzzzz - ZAZA<br /> <br /> <br /> <br />
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